Katia ou la formule magique

Il y a dans la vie des choses merveilleusement mystérieuses et inexplicables. Ma passion et ma fascination pour les plantes, dès mon plus jeune âge, en font partie. Pourquoi gamine je pouvais passer des heures à contempler des fleurs, à observer la forme d’une feuille en étant épatée, à passer mes mains sur des tiges pour en capter la vitalité ? je n’en sais rien. Pourquoi leurs odeurs, leurs parfums me transportaient déjà ? Je n’en sais rien.

Ma famille n’a jamais vécu qu’à Paris, mais je revois ma mère planter tout et n’importe quoi, n’importe où, sur des balcons qu’elle prenait pour des terrasses, habillant le dedans et le dehors de l’appartement de chèvrefeuilles, de pousses de tomates, de philodendrons insensés. Tout cela poussait, se développait, embauma en plein Paris.

Oui Je suis une vraie parisienne, née à Paris, comme ma mère, comme ma grand-mère et pas n’importe où, dans un quartier unique : à Montmartre. Montmartre le village dans la ville. La place du Tertre vieille de 9 siècles. Ses peintres les plus célèbres au monde, Van Gogh, Degas, Cézanne, Picasso, Utrillo. C’est à Montmartre que mes parents se sont rencontrés, c’est à Montmartre dans la mairie du 18ème qu’ils se sont mariés. Les peintres de la place du Tertre me voyaient débouler dans leurs pattes et dans leurs couleurs, dès que je pouvais sortir. C’est eux qui éduquent mon regard et m’apprirent à voir au-delà des apparences. C’est grâce à eux que j’ai compris que la matière est vivante.

J’ai grandi dans une atmosphère exceptionnelle de fantaisie et de liberté. Imaginez ça, haute comme 3 pommes, du haut de la Butte Montmartre j’avais Paris à mes pieds. Ce dont je me souviens parfaitement, c’est que dès mes 6 ans je déclarais avec aplomb, « plus tard comme métier je ferai artiste et fleuriste » magnifique prémonition enfantine. Dans mon quartier on croisait peintres, acteurs, chanteurs comme Piaf, Dalida ou Aznavour. Petite je me glissais grâce à une amie, dans les coulisses de l’Alhambra et je voyais Edith Piaf répéter. Un pur bonheur. Pas de doute je confirme mes vocations futures « je ferai artiste et fleuriste » je ne lâchais rien.

A 14 ans je prenais mes premiers cours de théâtre et de chant. A 14 ans, je réalisais déjà mes premiers élixirs à base de fleurs de camomille, de jus de citron, de vinaigre, de branches de romarin, pour la beauté de mes cheveux que j’avais très longs et pour les parfumer avec des plantes. Outre une réelle intuition du monde végétal, j’adorais l’étudier. A 18 ans j’avais un bac Philo, à 18 ans et demi je démarrais mon premier métier : Chanteuse des rues !! Avec un culot fou, je tournais la manivelle d’un orgue de Barbarie en poussant la goualante dans les rues de Paname, j’avais la vie devant moi, on allait voir ce qu’on allait voir.

A 19 ans, je complétais l’argent du mois, en criant le prix des lots de lingerie, debout sur une énorme caisse en bois de l’enseigne ultra populaire de TATI, décidément la philo mène à tout. A 20 ans je pars seule en voyage pour quelques années, j’emporte 2 livres, mon bouquin de botanique et l’intelligence des fleurs de Maeterlinck. A 24 ans je suis de retour, je m’inscris au célèbre cours Florent. Cette année là, sévissent déjà en vedette des cours, une grande bringue Christophe Lambert, les jumeaux Pierre et Laurent Mallet, Véronique Genest, Caroline Loeb, un excellent cru…Entre temps je construis un théâtre et une galerie d’art avec une bande d’amis peintres, architectes, metteurs en scène, comédiens. Le lieu existe toujours en plein cœur des Halles à Paris. J’écris des pièces de théâtre, crée une compagnie de spectacles de rue, part en tournée dans le monde entier en interprétant une superbe Antigone. Je subis 3 heures de maquillage pour une pièce japonaise de Mishima mais à cette époque je fabrique mes baumes et mes mixtures qui laissent des effluves inimitables dans les loges. Je l’avais bien dit « je ferai artiste et fleuriste ».

Il n’y a pas eu une année sans que je consacre du temps à l’étude de ma passion des plantes. Leurs vertus curatives, leurs symboliques, leurs caractéristiques, leurs places dans l’histoire. Pendant plusieurs années j’expérimente les eaux de fleurs de Bach. J’étudie l’aromathérapie, la science des soins, du bien-être, de la beauté par les huiles essentielles. J’étudie la botanique à l’école des médecins aux pieds nus. Je visite les pays référents dans l’art des parfums et des secrets de beauté par les plantes, l’Egypte, l’Ethiopie, le Maghreb, les plantes médicinales en Indes et au Népal.

Je reste à plusieurs reprises auprès d’un moine Tibétain à Dharamsala qui m’initie à la relation entre une plante médicinale et un organe vital. Entre une plante et une recharge énergétique de l’organisme. Je m’immerge alors pendant plusieurs années dans l’étude complexe des composants moléculaires des végétaux essentiellement aromatiques.

Et puis il y a un peu plus de 30 ans, j’ai décidé de vivre cette passion. J’ai pleinement vécu celle d’artiste de théâtre, vive la carrière de fleuriste….et Grâce à une belle rencontre avec une amie, Claire Fillon, aussi passionnée que moi, les premiers produits de beauté de la future gamme Senteurs de Fée, naissent. Exister face au rouleau compresseur des grandes marques n’est pas de tout repos. Trouver et sélectionner ce qu’il y a de mieux en matières premières est un véritable challenge.

Il y a quelques années, mon amie décide de se consacrer à d’autres projets. Aujourd’hui ma prémonition d’enfant n’a jamais été aussi juste : Je suis la fleuriste des fées…Mon émerveillement est intact, ma passion est intacte, je trouve ça épatant. Dans les effluves odorantes de mon atelier je réalise les formulations. Je développe un concept unique, la féérie, le mystère et la part énergétique de la beauté. La gamme Senteurs de Fée puise sa performance et son excellence dans les principes actifs du végétal. Avec Senteurs de Fée se tisse un lien magique entre esthétisme, énergie, confiance en soi et bien-être. Et devinez quoi, c’est à Montmartre que s’est ouverte la première boutique Senteurs de Fée. A quelques rues d’où vivait ma grand-mère. Fermée aujourd’hui, Senteurs de Fée règne dans un autre de mes quartiers favoris, Le Marais.

Aujourd’hui la Maison Senteurs de Fée-Paris est synonyme de glamour, de magie, de qualité, de savoir-faire et de confiance. Des odeurs du bout du monde fleurissent et s’épanouissent en plein Paris. Dans des fioles, dans des flacons, dans des pots reposent des élixirs et des préparations uniques qui vous attendent. Ils sont fée pour vous…

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